Fondation Jean-Marc Landry

“Sommes-nous des « maîtres et possesseurs » destinés à contrôler les autres vivants de la terre, ou bien des créatures maudites ayant perdu la pureté de la nature sauvage, ou bien encore des cohabitants voués à vivre en bonne intelligence avec les autres vivants ?”

B. Morizot

L’ère passionnelle de la controverse doit à présent laisser place à celle de l’information : il est grand temps de démystifier le loup dans l’imaginaire collectif et de rendre le berger à sa noble tâche.

Modifier notre regard passe obligatoirement par l’acquisition de connaissances, afin de sortir des croyances.

Les connaissances récemment acquises sur la biologie du loup en système pastoral apportent un regard nouveau sur la protection des troupeaux.

B. Morizot

« Nous avons réussi à envoyer des gens sur la lune - ne postulons pas a priori qu’on ne trouvera jamais de solution pour cohabiter avec des grands canidés… »

Savez-vous que vos choix de consommation ont plus d’impact sur le pastoralisme que la présence du loup ?

Mère Teresa

« Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les divise, alors, la paix viendra »

Le partage équitable et viable des milieux naturels sur le long terme est un retour à la Nature et à une alimentation qualitative et responsable, dans laquelle le pastoralisme peut retrouver une juste considération.

Notre relation au loup s’est construite sur un conflit avec la Nature, que nous essayons de maîtriser depuis le Néolithique. Aujourd’hui, il est temps de faire la paix avec elle et de changer notre regard, car il en va de notre avenir.

« Jean-Marc Landry est un diplomate entre le monde humain et le monde vivant parce qu’il circule d’un point de vue à l’autre avec un mélange fécond de curiosité confiante d’un côté, et de vigilance critique de l’autre. »

B. Morizot

Changer de regard sur le loup permet, d’une certaine manière, d’ouvrir les yeux différemment sur le monde qui nous entoure. C’est à nous de décider quelle place nous sommes prêts à lui laisser à l’avenir.

Vétérinaires sans frontières

« Le pastoralisme soutient aujourd’hui plus de 200 millions de personnes à travers le monde et joue un rôle d’envergure dans le stockage du CO2. »

Il est de notre responsabilité de protéger les animaux que nous avons vulnérabilisés en rompant des équilibres naturels, ce qui s’applique autant au prédateur qu’à ses proies, sauvages et domestiques.

L’efficacité des systèmes de protection est presque toujours évaluée du point de vue de l’être humain plutôt que de celui du prédateur. Manquant de connaissances, on tire des déductions hâtives, qui retardent le progrès.

Le loup est l’arbre qui cache la forêt : notre agriculture mondialisée et notre rapport à l’environnement sont gangrénés de problèmes bien plus profonds.

Si l’élevage se porte mal, le loup est bien loin d’en être la cause ! Il est peut-être la goutte qui fait déborder le vase, mais surtout, un bouc-émissaire de choix, qui évite de se poser les vraies questions sur ce que nous voulons pour demain. Dans notre assiette, mais aussi pour les espaces naturels qui nous entourent.

Le retour du loup, plutôt qu’un problème insoluble, serait-il une opportunité extraordinaire de prouver que le « vivre-ensemble » est la seule voie possible pour le monde de demain ?

Parvenir à concilier la présence d’un prédateur comme le loup avec nos activités, particulièrement pastorales, est un formidable défi, garant à la fois d’une alimentation saine et de la restauration d’équilibres que nous avons fortement perturbés.

Laisser disparaitre le pastoralisme et exterminer le loup, c’est abdiquer face à nos responsabilités envers le vivant et une agriculture respectueuse et durable.

La fondation Jean-Marc Landry ne craint pas de se positionner à la fois en faveur du pastoralisme et de la présence du loup, tous deux étant compatibles aux yeux de ceux qui aiment relever les défis de notre époque.

Emprunter la troisième voie, c’est offrir un avenir apaisé à l’élevage extensif, garant de biodiversité et d’une alimentation saine, tout en préservant les grands prédateurs, dont le loup, garant des équilibres des réseaux trophiques.

Il s’agit aujourd’hui de sortir des extrêmes, qui n’ont rien prouvé d’autre que leur inefficacité à gérer les conflits et leur incapacité à engendrer de vraies solutions.

La Fondation Jean-Marc Landry

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